Votre guide pour le Grand Prix du Canada
Le Grand Prix du Canada approche à grands pas! Il y a plein de choses à savoir sur ce Grand Prix, surtout si vous y assistez. Vous pourrez lire dans ce guide plein d’informations et je suis certain que si vous en savez déjà pas mal sur le Grand Prix, vous en apprendrez davantage!
Les débuts du Grand Prix
Le Grand Prix du Canada est apparu en 1961, mais hors championnat jusqu’en 1966. L’année suivante, en 1967, le Grand Prix fait partie du championnat du monde de Formule 1 et c’est à Mosport que se déroule la course. Après un arrêt à Mont-Tremblant en 1968, la course revient en Ontario en 1969. C’est en 1977 que vient l’idée d’un Grand Prix à Montréal, la piste à Mosport étant beaucoup trop dangereuse. La construction du Circuit Île Notre-Dame (comme on l’appelait à l’époque) commence donc le 20 juin 1978 et le Grand Prix est présenté le 8 octobre de la même année. Gilles Villeneuve remporte cette première édition à Montréal et c’est plus tard, lorsqu’il eut un tragique accident en Belgique en 1982, qu’on renomme la piste en son honneur.
Le circuit Gilles-Villeneuve
Utilisé pendant une fin de semaine dans l’année comme hôte du Grand Prix du Canada, le magnifique circuit Gilles-Villeneuve est utilisé pendant le reste de l’année comme une piste multi-fonctionnelle pour les vélos, les patineurs à roues alignées et les marcheurs. C’est aussi une voie de service pour les véhicules afin d’accéder aux installations du Parc Jean-Drapeau.
Le circuit est bien entendu doté de trois secteurs très rapides et de trois zones de déploiement du DRS. La signature du circuit est sans contredit le virage Senna ainsi que l’épingle au virage 10. Le tracé est long de 4,361 km, pour une distance de course de 305,27 km sur 70 tours. Les tribunes 15, 21 et 24, situées dans l’épingle, sont réputées pour être les meilleurs endroits où regarder la course. En effet, les pilotes arrivent à toute vitesse, freinent, puis repartent dans la ligne droite du casino.
Les moments forts du Grand Prix
Saviez-vous que le Grand Prix du Canada a été l’hôte de la plus longue course de F1 de tous les temps? C’est sous un déluge que fut disputée l’édition 2011, une course d’une durée de 4 heures et 4 minutes! Avec une interruption de plus de deux heures et six interventions de la voiture de sécurité, c’est un record! Il fut adopté à la suite de cet événement un règlement stipulant qu’une course doit se dérouler dans une durée de 2 heures de course maximum, à l’intérieur d’une fenêtre de 4 heures si interruptions il y a.
Le fameux «mur des champions», après la chicane des virages 13 et 14, est tristement célèbre après que trois champions du monde (Michael Schumacher, Damon Hill et Jacques Villeneuve) l’ait percuté lors de l’édition de 1999. Le mur est aussi connu sous «le mur du Québec», où chaque année se trouve une publicité de Bonjour Québec.
Accéder au site
Bien qu’il y ait quelques espaces de stationnement sur le site, il est fortement déconseillé de s’y rendre en voiture. La grande majorité des spectateurs accèdent à l’événement par le métro de Montréal. La station Jean-Drapeau de la ligne jaune du métro (qui dessert les îles Notre-Dame et Sainte-Hélène) est le point d’entrée au parc. Vous pouvez arriver directement depuis Longueuil ou encore Montréal (station Berri-UQAM), mais n’oubliez pas que Longueuil est située en zone B et qu’il vous faudra un titre AB valide pour traverser vers l’île de Montréal.
À votre arrivée au Parc Jean-Drapeau, vous utiliserez, en fonction de la tribune où vous vous trouvez, l’une des trois entrées: le pont Cosmos (entrée principale), le pont de la Concorde ou via le Casino de Montréal. Visitez le site du Grand Prix du Canada pour plus d’informations sur l’accessibilité ainsi que les règlements et l’horaire officiel du week-end.
Quoi faire en parallèle du Grand Prix
Montréal sait comment bien accueillir un Grand Prix. Bien que les activités principales et sportives se déroulent sur l’île Notre-Dame, toute la ville offre une panoplie de choses à faire en parallèle. Il y a bien sûr le fameux festival sur la rue Crescent, qui fête d’ailleurs ses 25 ans cette année. C’est gratuit et vous pouvez aller sur les terrasses vous rassembler et danser au rythme de la musique. Consultez le site web de Tourisme Montréal pour la liste exhaustive des choses à faire en ville en marge du Grand Prix.
Cette année, il y aura le Concert du podium, présenté par Google Pixel, à l’Espace 67 du Parc Jean-Drapeau. L’artiste Pitbull fera vibrer les îles le samedi 8 juin à 18h. Il y aura des DJ et des activités interactives sur place. Consultez le site d’Evenko pour plus de détails et pour obtenir des billets.
Tous les restaurants de Montréal ouvriront grandes leurs portes en marge du Grand Prix. Le meilleur endroit pour fêter après chaque journée du week-end se trouve bien sûr au centre-ville de Montréal, ou encore dans le Vieux-Montréal, où ambiance festive et célébrations se déroulent.
Les éléments sportifs
Commençons par les pneumatiques utilisés par les voitures. Pirelli est le seul manufacturier qui fournit à la F1 ses pneus. Elle propose cinq types de pneus, divisés en deux catégories: les pneus pour temps sec (slick) et les pneus par temps de pluie. Les pneus pour temps sec se divisent en six degrés, de C0 (le plus dur) à C5 (le plus tendre) et diffèrent d’un circuit à l’autre. À Montréal, les pneus utilisés sont les plus tendres du spectre, soit C3 (dur), C4 (médium) et C5 (tendre). Voici les caractéristiques de chacun des cinq pneus:
- Dur: le pneu le plus durable, mais le moins rapide; utilisé pour de longs relais
- Médium: un bon compromis entre la durabilité et la performance
- Tendre: le plus rapide mais le moins durable; utilisé surtout en qualifications
- Intermédiaire: pour une pluie légère ou une piste qui s’assèche
- Pluie: pour une pluie soutenue et une piste largement détrempée
Ensuite, parlons des drapeaux. C’est l’élément clé d’une cohabitation en piste et une sécurité accrue. Les drapeaux sont agités manuellement et des écrans aux DEL sont répartis sur le circuit pour communiquer l’information aux pilotes. Pour les spectateurs, les drapeaux sont visibles aussi en bord de piste mais surtout sur les écrans géants ou encore en infographie à l’écran de télévision à la maison. Voici les principaux drapeaux utilisés en F1:
- Drapeau à damier: agité lorsque la session ou la course est terminée
- Drapeau bleu: présenté à un véhicule qui accuse un tour de retard sur un autre véhicule en approche. Sur les écrans, on affiche aussi le numéro du pilote retardataire. Si le pilote retardataire n’obéit pas, il peut recevoir une pénalité
- Drapeau blanc: un pilote plus lent est devant ou a un problème technique
- Drapeau jaune: signal de danger. Interdiction de doubler et obligation de ralentir. Double drapeau jaune possible si problème grave
- Drapeau rouge: interruption de la session ou de la course. Toutes les voitures doivent rentrer aux puits
- Drapeau vert: piste dégagée. Agité après un drapeau jaune ou rouge et une voiture de sécurité
- Drapeau noir et blanc: il s’agit d’un avertissement donné à un pilote
- Drapeau noir: suite au drapeau noir et blanc, il annonce la disqualification pour un pilote
- Drapeau à bandes rouges et jaunes: présenté pour avertir les pilotes d’un changement d’adhérence sur la piste, la plupart du temps causé par de l’huile
- Drapeau noir à disque rouge: prévient un pilote que sa voiture est endommagée et qu’il doit rentrer aux puits
En conclusion
Vous voilà bien renseigné sur le Grand Prix du Canada et les règlements de la F1 en général. Il ne reste plus qu’à profiter du week-end de Grand Prix le plus possible!
Wow! Très bien écrit et très bien détaillé! Beaucoup de talent ! 🙂